Description

Amélia Quinquet vit en pilote automatique une vie qui ne lui convient pas. Vendeuse dans une librairie sombre et poussiéreuse, elle sent le mal-vivre et les idées noires la gagner. Jusqu’au jour où elle est interpellée par un client âgé et bizarre qui disparaît après avoir acheté un ouvrage ayant pour titre Le livre d’Espérensis, qu’elle n’avait pas remarqué jusque-là. Et alors que, gagnée par le désespoir, elle s’apprête à mettre fin à ses jours en sautant d’un pont dans l’eau glacée, elle trouve l’ouvrage en question et le feuillette. Il est vide, mais une première page se remplit lorsqu’elle rentre chez elle et qu’elle l’examine à tête reposée, piquant sa curiosité. Il en sera ainsi chaque fois qu’elle l’ouvrira et les textes qu’elle lit lui semblent rédigés pour elle, en connexion avec ce qu’elle vit ou s’apprête à vivre, qu’il s’agisse de contes, de poèmes ou de sentences de quelques lignes, toujours signés de Chapoka Tee. Fascinée et séduite par ce phénomène incroyable, qui la pousse en avant et lui rend le goût d’exister, elle décide de négocier un long congé et de suivre son intuition ainsi ravivée, qui lui ouvre des voies nouvelles. C’est ainsi qu’elle se rendra à Venise où elle rencontrera une famille de libraires fabuleux et fera la connaissance de Giovanni qui lui fera découvrir les merveilles de la cité des doges et avec qui elle sentira poindre un amour naissant. Ce qui ne l’empêchera pas de reprendre la route à la recherche de Chapoka Tee dont elle trouve une vague trace sur la toile sur la base de citations imprimées sur des vêtements. Ce qui la conduira en Colombie britannique, dans un centre de valorisation des cultures indigènes, chaque étape de ce périple incertain correspondant à une progression positive de son appétit de vivre. Jusqu’au jour où les choix à faire pour son avenir deviendront évidents et où elle pourra refermer le livre salvateur devenu moins utile. On l’aura compris, ce roman s’inscrit tout droit dans la lignée des livres qui vous veulent du bien et qui rencontrent aujourd’hui un succès certain, si l’on en croit les observateurs du monde de l’édition. Nourri des ouvrages de développement personnel, il prend délibérément le détour de la fiction et donne à découvrir le monde et des personnages qui évoluent en privilégiant ce qui contribue au bonheur personnel et collectif. L’intrigue est pimentée par une part de mystère qui n’est jamais vraiment levée et par la découverte documentée d’univers singuliers qui atténuent l’ambiance légèrement fleur bleue de ce premier roman de Cécilia Duminuco, jeune autrice formée en conservation-restauration… de livres et manuscrits.